Voyage à Phnom Penh la capitale du Cambodge
Après 12 jours passés au Cambodge, nous voilà enfin arrivés dans la capitale khmère. Phnom Penh nous offre un mélange de passé et de présent avec son histoire tragique. Cette ville de plus de 2 millions d’habitants nous permet d’appréhender le potentiel du Cambodge dans toute sa splendeur.
Nous profiterons de ses 3 jours de visite pour comprendre comment la catastrophe des Khmers rouges a pu avoir lieu. D’autre part nous découvrirons les nouveaux bâtiments de cette métropole asiatique.
Par ailleurs, notre arrivée se fait avec un mini bus de chez Ekareach Express en provenance de Kampot. Seulement 3 heures séparent ces deux lieux.
Où dormir à Phnom Penh ?
La première chose que nous faisons est d’aller récupérer notre logement bien sans mal. Nous attrapons un taxi et indiquons une adresse. Nous voilà dans BKK1 (Boeung Keng Kang 1) arpentant les ruelles entre cafés branchés et boutiques de luxe. Après quelques recherches nous arrivons à accéder à notre condominium situé dans la partie la plus haute de la tour M Residence. L’appartement est dans un immeuble moderne qui possède une salle de sport et une piscine sur le toit.
Pour une vingtaine d’euros par nuit nous pouvons profiter d’un standing haut de gamme. Par conséquent, lorsque vous aurez besoin de sortir pour vous restaurer dans le quartier, seuls les fins gourmets ayant un budget élevé pourront le faire.

La majorité des activités à voir se situent dans le coeur historique de Doun Penh. De ce fait nous vous invitons à trouver un logement qui en soit proche. Les quartiers de Phsar Thmey (marché central), Riverside et Tonlé Bassac (Sud Est) vous permettent d’être bien logés pour visiter la capitale du Cambodge.
Il reste également les quartiers adjacents à BKK1, les quartiers BKK2 et BKK3. Les plus téméraires opteront pour le quartier Chroy Changvar à l’Est de la rivière Tonle Sap. Du coté du Sud Ouest, Tuol Tom Poung avec son marché russe, offre des hôtels intéressants. En contre partie vous serez obligé de vous déplacer avec un véhicule pour aller dans le centre.
Enfin, Sen Sok est le quartier au Nord Ouest de la ville, et le plus proche de l’aéroport. Là-bas vous y trouverez une sérénité, loin de l’agitation du centre de Phnom Penh. Pour les plus nostalgique de la France, plusieurs groupes d’expatriés francophone ont élu domicile à Phum Trapeang Chhuk.
Que faire à Phnom Penh ?
En commençant notre première journée nous n’avons qu’un seul souhait, en apprendre plus sur la culture khmer. Nous avons pour habitude d’aller nous balader et nous perdre dans les ruelles pour découvrir des joyaux inconnus du grand public.
Dès la sortie de notre quartier BKK1, nous tombons nez à nez avec le monument de l’indépendance. Il a été érigé pour rappeler la date du 9 novembre 1953, date de la fin de la colonisation française. A cette même date, des festivités ont lieu chaque année dans le but de commérer la mémoire de tous les soldats cambodgiens décédés au combat.

Statue de sa Majesté Preah Bat Samdech Preah Nordom Sihanouk
Quelques mètres plus loin nous apercevons la statue du leader Norodom Sihanouk. Ce souverain influent et vénéré par sa population est décédé en 2012. Un an après un emplacement commémorant son activisme au sein du pays a été mis en place.
Au bout du jardin, le palais royal avec sa pagode d’argent se dresse devant nous. Ni une, ni deux, nous en profitons pour aller découvrir ce complexe merveilleusement doré. Il a été construit en 1866 sous le règne du roi Norodom lorsque la capitale du Cambodge a été déplacée d’Oudong à Phnom Penh. Tous les bâtiments ne sont pas visitables, car cela reste la demeure du roi et ses proches.

Après avoir arpenté les allées de ce grand palais, nous avons pris la décision de rejoindre les marchés locaux. En effets, ils offrent une multitude de fruits et de produits exotiques. Dès lors, nous allons en direction du central market. C’est un énorme hall qui regorge de denrée alimentaires en tout genre et de boutiques de shopping.
Passé cette journée de marche, un massage des pieds s’imposait. A Phnom Penh de nombreux salon de massage vous permettent d’obtenir un moment de détente et de relaxation pour quelques dollars. Nous n’avons pas d’adresse spécifique à vous conseiller car vous en trouverez à tous les coins de rues. L’expérience est différente de la Thailande, où les masseuses restent des maitres en la matière.
Les Khmers rouges dans la ville fantôme
Notre deuxième journée au sein de la capitale du Cambodge sera dédiée à comprendre ce que sont les Khmers rouges à travers la visite de plusieurs lieux historiques.
Ce parti politique appelé Parti communiste du Kampuchéa (PCK) était un régime totalitaire dirigé par Pol Pot. Il a sévi de 1975 à 1979, créant une des parties les plus sombres de l’histoire Cambodgienne. Dans un premier temps, la ville de Phnom Penh avait été évacuée de manière rapide et forcée. Les résistants et les intellectuels avaient été rapidement déplacés à travers le pays dans des camps.
S21 (Tuol Sleng)
C’est une prison parmi les 200 présentent à l’époque dans le pays, c’était un lieu secret. Ancien lycée reconverti en centre de torture, plus de 20 000 personnes seraient passées par là-bas. Lorsque vous vous retrouvez entre ses murs l’émotion vous subjugue devant l’incompréhension d’un tel massacre. Très peu de survivants ont réussi à échapper à ce génocide de 2 millions d’individus. Nous prenons conscience à cet instant précis de la chance que nous avons eu de grandir dans un pays libre.

Choeung Ek
Avant d’aborder le site de Choeung Ek, nous décidons de faire une halte au Kengkong restaurant pour se régaler avec un plat typique.
Une fois rassasié, nous prenons un taxi pour une trentaine de minute en direction d’un site d’exécution et d’inhumation des victimes des khmers rouges. La première chose qui nous marque est cette stupa vitrée remplie de plus de 5000 cranes et d’ossements humains.
A travers la visite nous découvrons comment les prisonniers étaient ramenés en camion à cet endroit avant d’être tués. La majorité du temps ce n’était pas avec des fusils car les munitions devaient être économisés, les geôliers employaient des outils agricoles ou des objets improvisés.
Devant nous, de nombreuses fausses sont présentes. Une personne nous explique que par temps de pluie des ossements et des morceaux de vêtements refont surfaces. En effet aucune partie de la population n’a été épargnée que cela soit des femmes, ou des enfants.

A la fin de cette journée nous décidons de nous changer les idées en allant nous balader le long de la rivière Tonle Sap. Nous y découvrons un quartier animé, plein de vie qui ne demande qu’une chose, profiter de l’avenir. Des bateaux offrent la possibilité de naviguer pour avoir une vue plus global ce quartier très éclairé. Nous préférons déambuler de ruelle en ruelle jusqu’à nous retrouver devant un restaurant de nouilles.
Quand partir dans la perle de l’Asie ?
Étant en tour du monde, il nous fallait trouver la meilleure période pour visiter le Cambodge. Coincé à quelques heures de la frontière Vietnamienne, Phnom Penh est un point de passage obligatoire. La période à éviter était d’aout à octobre où les fortes pluies augmentent drastiquement l’humidité ambiante. En voyageant à la mi-mars nous avons un temps splendide nous permettant de profiter de notre piscine et d’avoir ainsi une vue splendide sur la ville.
Attention, les mois de juin et novembre peuvent également être plus pluvieux en fonction des années (20 à 35mm de pluie dans le mois).
Si vous ne savez pas quand aller à Phnom Penh, les mois les plus opportuns sont de décembre à février. La température oscille généralement entre 30°C et 35°C au fur et à mesure des saisons.
Que manger à Phnom Penh ?
La nourriture fait partie intégrante de notre voyage au Cambodge. Nous ne pouvons pas passer à travers le pays sans pour autant gouter les spécialités. À Siem Reap nous avions eu l’opportunité de manger chez notre chauffeur tuktuk. Cette fois-ci nous devons nous débrouiller par nous-mêmes.
Proche de Tuol Sleng (S21) nous avons dégusté un succulent amok au poisson et au poulet chez Kengkong restaurant. Ce plat traditionnel cambodgien est cuit à la vapeur dans une feuille de bananier. Il est composé d’un curry doux à base de coco et est servi avec du riz à côté.

Le second soir de notre voyage dans la capitale du Cambodge, notre appétit c’est porté sur le restaurant David’s Resaurtant Homemade Noodles. Comment ne pas résister à des nouilles fraiches faites devant nos yeux ébahi ? Fines et succulentes, elles sont mélangés avec du porc, des morceaux de choux et autres légumes locaux.

Au contraire, le quartier BKK1 n’offre pas de restaurants locaux. Ainsi du nous avons porté notre dévolu sur de la nourriture israélienne à 40 USD pour deux personnes. Ce qui assez cher comparé au 10-12 USD habituel. Après 3 mois en Asie nous cherchions à manger un steak de viande rouge. Notre estomac nous a amené jusqu’au Wagyu Steakhouse spécialisé dans la viande de bœuf japonaise.
De la même manière, le poulet frit à la Louisiane de chez Louisiana Famous Fried Chicken Cambodia nous a contentés le temps d’un repas.
Toutefois, pour les amateurs de petit déjeuner à la française qui serait en mal d’une baguette ou d’un croissant, la boutique Paris Baguette vous permettra d’assouvir votre désir.
Quelle heure est-il au Cambodge ?
Nous avons eu de la chance en arrivant au Cambodge car le décalage horaire est le même qu’en Thailande. Il faut compter 6 heures de plus qu’en France en hiver (5 heures pour l’été). En étant sur le fuseau horaire UTC+7 nous pouvions appeler notre famille sur WhatsApp le soir. Un petit conseil, évitez de les appeler le matin, vous tomberiez au milieu de la nuit.
Comment prononce-t-on Phnom Penh ?
Le khmer est une langue très éloignée de nos langues occidentales. Ce qui a été le plus compliqué lors de notre séjour est la différence d’alphabet. Le Cambodge a beau avoir été une colonie française, aujourd’hui peu de personnes le parlent. Quelques écrits sur des bâtiments publics apparaissent en français mais ils sont voués à disparaitre. Quand vous ne savez pas comment on prononce tel ou tel mot, le mieux reste d’écouter les locuteurs natifs. Pour vous donner un conseil, la prononciation qui s’en rapprocherait le plus serait « puh-nom-penh » avec un léger p au début de Phnom et un léger h à la fin de Penh.
Notre avis sur Phnom Penh
Pour conclure, Phnom Penh nous aura marqués à sa manière à travers son histoire, ainsi que par sa vision tournée vers l’avenir. Nous avons découvert un peuple cambodgien résilient, qui essaye de composer chaque jour avec les difficultés qu’il rencontre. Cette capitale est dynamique, vous pouvez vous balader au sein de ses rues et découvrir de bonnes surprises. En revanche nous regrettons qu’avec la chaleur, la pollution se fasse vite ressentir. Nous espérons que lors de notre prochaine visite une transition vers des modes de transport en commun plus efficace comme le métro sera réalisée.